en 2017, à 140, en 2020. « L idée est d intégrer les
gestes barrières et les nouvelles règles sanitaires à tous
les postes de travail, les rendre systématiques, afin que
chacun puisse exercer son activité au même rythme
qu avant », explique sa directrice Asmaa Senhadji,
rencontrée en août.
« Nous avons connu un arrêt total de la production de
mi-mars à mi-mai », témoigne Alcides Ferreira. Son
entreprise seine-et-marnaise, ACM Équipements,
est spécialisée dans la distribution des bétons.
Les travaux du Grand Paris mobilisent 15 de ses
45 salariés. Il fait ses comptes : « Il y a un retard de
deux mois sur les chantiers qui étaient déjà engagés,
de la ligne 15 Sud, les activités reprennent. Très
progressivement. Il faut attendre début juin pour
que l ensemble des 120 chantiers aient redémarré.
Un soulagement pour tous les fournisseurs et
sous-traitants qui, de près ou de loin, participent à
l aventure du Grand Paris Express. Et notamment
pour les petites et moyennes entreprises, dont les
situations s avèrent pour le moins contrastées.
PME en première ligne
Certaines imaginent déjà le « monde d après »
et entrevoient les marchés qui s ouvrent à elles.
Implantée dans le Nord, à Hallennes-lez-
Haubourdin, la start-up Neo-Eco travaille sur
la valorisation des déblais. Pour son fondateur,
Christophe Deboffe, « la crise actuelle est un
électrochoc. On a compris que le monde d après devra
être plus local et circulaire. » Dès l été, l entreprise
enregistre une forte croissance et espère se
développer à l international.
D autres s adaptent et s accrochent. Pour mieux
rebondir. Créée en 1956, la société familiale Capocci
intervient dans les travaux de terrassement sur
plusieurs chantiers du Grand Paris Express. La PME
francilienne a vu passer ses effectifs de 47 employés,
mais ceux qui devaient démarrer sont en avance
puisque les études ont pu se dérouler malgré le
confinement. ». Le carnet de commandes est plein
jusqu en mars 2021. « Dans les mois qui viennent, nous
allons transpirer. » Dans ses marchés, la Société du
Grand Paris demande aux titulaires de faire exécuter
au moins 20 % du montant des travaux par des PME,
en cotraitance ou en sous-traitance. Et chaque
année, 3 à 4 milliards d euros sont versés aux
entreprises pour réaliser le Grand Paris Express. À lui
seul, le nouveau métro contribue pour 0,2 % de PIB
à la croissance de la France. Une véritable
locomotive pour l activité économique du pays.
Comment les entreprises du Grand Paris Express traversent la crise ? Retrouvez 14 interviews de dirigeants de PME sur notre site Internet
www.societedugrandparis.fr (rubrique « témoignages »)
DÉM ARCHE RSE
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ACTIVITÉ 2020
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